Krav Maga – préparation physique – technique de combat

Le Krav Maga

Le krav-maga, parfois écrit krav maga (hébreu קְרַב מַגָּע [ˈkʁav maˈɡa], littéralement combat rapproché), est une méthode d’autodéfense d’origine israélo-tchécoslovaque combinant des techniques provenant de la boxe, du muay-thaï, du judo, du ju-jitsu et de la lutte. Cette méthode, créée par Imi Lichtenfeld, est maintenant une base de l’armée israélienne et des services spéciaux israéliens pour se défendre au corps à corps face aux assaillants. La méthode est utilisée par de nombreux services de police et forces militaires dans le monde tels qu’aux États-Unis le FBI, la DEA, les marines, en France le GIGN, le RAID, la Légion étrangère et au Royaume-Uni les SAS.

« La Self Défense civile, directement issue du Krav Maga Militaire, est un ensemble de connaissances, techniques, stratégiques et tactiques ainsi qu’un ensemble de postures psychologiques et comportementales, visant à, éviter, contourner ou stopper une agression de la manière la plus efficace possible.

C’est une réponse nécessaire, mais non exclusive, à la violence humaine, violence à laquelle chacun d’entre nous peut potentiellement être confronté ».

La SELF DEFENSE est une discipline accessible à toutes et tous, quelque soit l’âge (à partir de 16 ans) et la condition physique.

Le but de la SELF DEFENSE est d’appréhender toutes les dimensions de la Protection Personnelle :

  • Analyse de l’environnement
  • Anticipation
  • Stratégies et Comportements
  • Tactique : Evitement / Fuite / Combat…

Si la dimension « confrontation physique » n’intervient qu’en dernier recours, elle n’en constitue pas moins, de part sa dangerosité, la majeure partie de l’enseignement de cette discipline.

En SELF DEFENSE la gestion du combat est le fruit d’un travail de synthèse de diverses techniques situationnelles et système de combat à mains nues d’origines variées :

  • Arts martiaux asiatiques
  • Boxes
  • Lutte
  • Close combat militaire…
  •  

La SELF DEFENSE est basée sur des situations réalistes d’agressions de rue dans une logique de survie, c’est-à-dire d’efficacité maximum.

Elle intègre pleinement les aspects psychologiques et physiologiques (peur, stress…) de l’agression, qui sont autant de facteurs déterminants dans la gestion efficace d’une situation de conflit.

La SELF DEFENSE s’appuie sur des valeurs éthiques fortes :

  • Non violence (Ne pas être à l’origine de la violence, tout mettre en œuvre pour l’éviter)
  • Respect de la personne humaine
  • Respect des règles et des lois qui régissent la vie en société
  • Respect des règles d’apprentissage et des règles strictes de sécurité (port de protections, contrôle absolu des mouvements).

En revanche et parce qu’elle doit produire de l’efficacité, La SELF DEFENSE intègre parfaitement les contraintes liées à la réalité du conflit physique dans la rue.

En effet, une agression de rue, contrairement aux sports de combats est une situation extrême, qui n’est régie :

  • Par aucun « code moral » :
    • Au moment de l’agression – pas de « respect » pour un agresseur, lorsqu’il est identifié comme une menace réelle pour notre sécurité (ou celle de nos proches) et notre intégrité physique car l’agresseur n’en certainement aucun pour la victime
  • Par aucune limitation technique ou style imposé
    • L’agresseur est souvent désinhibé et n’a lui aucune limite (coups portés à la tête sans retenue, utilisation d’armes…)
  • Par aucun règlement
  • Par aucune catégorie de poids, nombre de « participants »
    • L’asymétrie des forces est quasi-systématique lors d’une agression : plus grand, plus fort, plus nombreux…
  • Par aucun chronomètre
    • Le ou les agresseurs ne s’arrêtent pas au gong ni lorsque la victime est au sol, bien au contraire.. !
  • Par aucun environnement déterminé et protégé
    • Béton, goudron, angles vifs environnement dangereux pas de ring, de tatamis moelleux….

Epurée de tout caractère esthétique, rituel ou symbolique, la SELF DEFENSE est construite sur la base de gestuelles intuitives voir réflexes, simples à exécuter particulièrement en situation de stress intense.

La SELF DEFENSE diffère donc du Sport de combat, (qui a lui pour vocation, entre autres, de faire durer l’échange pour le spectacle qu’il offre) en cela que son unique but est de faire cesser une agression de la manière la plus rapide et efficace possible, avec le moins de préjudices physiques et psychologiques pour la victime (défenseur).

Un entraînement régulier est nécessaire pour acquérir, d’abord, puis conserver ensuite, les bons automatismes défensifs tant aux plan mental, physique que technique.

Il est fondamental à ce niveau, de préciser que la self-défense est un instrument dans les mains de son utilisateur et, en aucun cas, une panacée miraculeuse.

La responsabilité du pratiquant est à ce titre régie par un cadre législatif précis.

2/Cadre législatif :

L’enseignement de la SELF DEFENSE s’inscrit dans le cadre législatif de la légitime défense, régi par les articles ci-dessous :

Article 122-5 : légitime défense

« […] N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée devant elle-même ou envers autrui, accomplit dans le même temps un acte commandé par la nécessité de légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte.

[…] N’est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l’exécution d’un crime ou d’un délit contre un bien, accomplit un acte de défense autre qu’un homicide volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi dés lors que les moyens employés sont proportionnels à la gravité de l’infraction. »

3- Les principaux axes de l’enseignement de la SELF DEFENSE au club de la Grande Motte

De part sa nature et son ancrage dans la réalité de la violence contemporaine, la SELF DEFENSE se veut avant tout une discipline « situationnelle ».

L’enseignement de la SELF DEFENSE au club de la Grande Motte traite donc de manière simultanée les apprentissages fondamentaux qui sont nécessaires pour atteindre à l’objectif final qui est, la mise en sécurité d’un ou plusieurs individus face à un ou plusieurs agresseurs.

  • La condition Physique

Se battre ou fuir exigent un minimum de condition physique. Sans aucune prétention d’athlète de haut niveau, on constate qu’une bonne condition physique, augmente la confiance en soi et aura tendance à diminuer la vulnérabilité.

La partie physique de notre apprentissage est construite sur les mouvements basiques, fondamentaux (sauter, chuter, soulever, tirer, ramper, courir) pour lesquels le corps humain est naturellement « conçu ». Le renforcement se fait par des exercices poly-articulaires associant force, endurance cardio-respiratoire et souplesse.

Il doit permettre au pratiquant d’améliorer au fil des mois, sa capacité à réagir et à agir (rester lucide, fuir ou se battre) particulièrement dans une situation de stress. Mais cette « préparation» est également un instrument qui permettra de prévenir certains maux et apportera une meilleure « santé » aux pratiquants. Elle se veut accessible à tous et toutes, quelque soir le niveau initial, le but n’étant pas de se comparer aux autres mais de progresser individuellement avec l’aide du groupe.

L’apprentissage et la connaissance de son propre corps, de ses capacités, de ses limites aidera le pratiquant à se construire en tant qu’individu, indépendant, conscient de ses forces et de ses faiblesses, donc plus lucide.

  • La Condition Psychologique

En situation de stress intense et plus particulièrement en situation d’agression, notre premier adversaire est bien souvent notre propre esprit.

Les réactions en chaine qui se déclenchent dans notre organisme sous l’effet de la peur ont bien souvent des effets délétères qui, s’ils ne sont pas identifiés et apprivoisés, peuvent nous empêcher d’agir (fuir, négocier ou se battre).

Se contenter d’enseigner des gestes techniques en « cours » sans intégrer pleinement cette dimension primordiale est un leurre dangereux.

En effet, c’est donner aux pratiquants un « sentiment » de sécurité, voir « d’invulnérabilité » et les jeter en pâture à une réalité radicalement différente.

C’est parfois le problème de l’enseignement de la SELF DEFENSE dispensée par certains professeurs de sport de combat ou arts martiaux (très compétents dans leur discipline au demeurant) qui transposent de manière trop « simpliste » leur discipline à des situations fictives d’agressions, déconnectées de la réalité :

L’enseignement de techniques trop complexes, trop difficiles à mettre en œuvre en situation de stress intense.

Des enseignements qui bien trop souvent n’abordent la SELF DEFENSE sous aucuns autres aspects que la technique pure sans tenir compte du paramètre fondamental qu’est la « psychologie » d’une situation de violence.

L’enseignement de la SELF DEFENSE au club de la Grande Motte prend en compte ces éléments fondamentaux qui font partie intégrante des cours:

  • La détection d’une situation / environnement potentiellement dangereux (se): « La meilleures stratégie étant celle qui excelle à résoudre les difficultés, avant qu’elles ne surviennent » il est primordial, avant tout apprentissage de technique de combats, d’apprendre à identifier une situation potentiellement à risque. Sans tomber dans la paranoïa la plus simpliste, il convient de donner des clés permettant au pratiquant d’acquérir une lecture plus lucide de sont environnement et des situations potentiellement à risque.
  • L’identification des différents types de violence : permettre aux élèves d’avoir une vision la plus objective possible des différentes manifestations de la violence humaine, (prédation/rituelle…) être capable d’en évaluer peu à peu, le niveau de dangerosité pour y apporter une réponse adaptée, soit par anticipation (évitement, contournement) soit par action assertive /offensive (diplomatie / combat) prompte à faire cesser la menace le plus rapidement et le plus efficacement possible.
  • L’Identification du déroulement « type » d’une agression : connaitre les principales étapes d’une agression en fonction de sa catégorie et apprendre au pratiquant à rester acteur de la situation. On remarque en effet que les agressions ont de nombreuses similitudes dans leur déroulement et que certains scénarios ont tendances à se répéter. Si chaque situation est bien entendu différente, la connaissance de ces scénarios types, de la dynamique de la violence (spirale) permet au pratiquant d’y apporter la meilleure réponse possible.
  • La connaissance de la notion de compression temps/action : Lors d’une agression, la victime est très souvent déstabilisée et perd le contrôle de ce qui est encore contrôlable. L’objectif de l’enseignement au club de la Grande Motte est d’apprendre au pratiquant, qu’à chaque étape d’une agression il existe une réponse, un comportement propice à « désengager ». Au pire, si la confrontation physique est inévitable, le « défenseur » aura eu le temps de s’y préparer, tant mentalement que physiquement.
  • La connaissance des impacts physiologiques de la peur et du stress sur le corps pour apprendre à mieux les maitriser: le stress intense, la peur, provoquent naturellement chez tout être humain une réaction en chaine visant à mettre l’organisme sous « tension » afin de lui permettre de – réagir/agir – avec le maximum d’efficacité face à une menace.

Par manque d’habitude et de connaissance, ces manifestations produisent très souvent un effet contraire, pouvant aller jusqu’à une forme de paralysie psychologique et physique dangereuse (on ne peut plus ni négocier, ni fuir….ni se battre). L’enseignement de la SELF DEFENSE au sein de l’AKFGM permet au pratiquant de se familiariser avec ces manifestations physiologiques afin de mieux les identifier et les maitriser.

Cet apprentissage progressif se fait par :

  • La mise en « scène » lors des exercices de défense
  • La mise sous « tension » de l’organisme par des exercices cardio-respiratoires pour l’apprentissage et l’appropriation des techniques « in situ » (sous stress – modéré -)
  • L’assaut « souple » (avec protections) pour développer la combativité naturelle
  • La projection mentale de situations et scénarios imaginaires ou vécues d’agression
  • L’apprentissage de techniques respiratoire pour apprendre à « évacuer » le stress.

 

4 – La dimension Technique

Lors d’une agression, la confrontation physique, stade ultime, est un acte extrêmement dangereux, tant pour l’agresseur que pour la victime.

Les conséquences peuvent être douloureuses, invalidantes (physiquement et psychologiquement), voir mortelles.

S’il n’y a jamais de vainqueur, il y a toujours une ou plusieurs victimes, qui garderont à minima des séquelles psychologiques profondes.

C’est pourquoi, lorsque la confrontation physique est devenue inévitable, il faut être en capacité d’agir, rapidement, avec fermeté et efficacité afin de faire cesser la menace le plus rapidement possible.

C’est le passage en mode Survie

L’enseignement de la SELF DEFENSE est basé sur l’apprentissage de techniques issues du Close combat militaire, mais aussi de certaines techniques provenant des arts martiaux traditionnels.

Ces techniques, adaptées au civil, sont simples et réellement efficaces. Elles sont reproductibles principalement en situation de stress intense.

Elles mettent l’accent sur la protection de l’individu, afin de ne pas l’exposer de manière inconsidérée.

Si elles utilisent les armes naturelles du corps (tête, poings, paumes, doigts, coude, genou…) lorsque la confrontation est devenue inévitable, elles permettent une réponse graduée selon le degré de dangerosité de la situation. (Evitement /Frappe dure)

Lors de ces situations extrêmes et quelques soit leur niveau de dangerosité initial, (qui peut évoluer très rapidement dans un sens come dans l’autre…) l’engagement mental et physique doit être absolu, inaltérable.

Le travail globale de la SELF DEFENSE réside donc, à préparer le pratiquant à acquérir les forces mentale, technique et physique qui lui permettront, soit d’éviter sans heurt soit de produire une riposte graduée et proportionnée.